Balado avec Gaëlle Dussault-Bacon


Ayant commencé sa carrière en 2012, Gaëlle a affiné ses stratégies pédagogiques dans plusieurs années d’études, soit de la maternelle et du jardin d’enfants à la 7e année. Titulaire d’une maîtrise en éducation, elle a acquis son expérience dans différentes sphères de l’éducation sur le plan de la province, comme le testing provincial de l’OQRE et les formations du Centre franco, et celui du conseil scolaire.

Comme conseillère pédagogique, elle offrait des ateliers de perfectionnement professionnel aux enseignantes et aux enseignants dans le domaine de la lecture interactive, de la transformation de l’apprentissage et de la citoyenneté numérique. Son engagement et son dévouement dans la communauté scolaire lui ont valu le prix IDÉLLO en 2017.


Balado avec Gaëlle Dussault-Bacon

Transcription

Louis Houle : Bienvenue aux Conversations pédagogiques avec des passionnés. Initiée par le Centre franco, cette série de rencontres nous présente des professionnels de l’Ontario français qui excellent en éducation.

[musique]

Mon nom est Louis Houle et je suis très heureux d’accueillir Gaëlle Dussault-Bacon, une passionnée de pédagogie. Au début, enseignante en sixième et septième année, ensuite conseillère pédagogique, pour revenir à titre d’enseignante à la maternelle, Gaëlle se retrouve maintenant à enseigner en première et deuxième année pour le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est. Trois passions définissent son parcours, soit découvrir, explorer et voyager. Je vous invite donc, tout le monde, à faire un voyage avec Gaëlle dans son univers, là où elle nous parlera de pédagogie et de littératie. Bonne écoute!

Gaëlle Dussault-Bacon : Merci beaucoup, Louis, pour cette belle présentation. Ça me fait plaisir d’être ici avec toi, puis de discuter ensemble de pédagogie.

Louis : Je sais, Gaëlle, que tu as donné des formations dans le cadre des Instituts du Centre franco. Puis, dans le cadre de ces Instituts, tu nous as parlé de blocs de lecture, blocs d’écriture. J’aimerais que tu nous décrives comment ça se passe dans ta salle de classe quand on parle de blocs de littératie ou blocs de lecture ou d’écriture?

Gaëlle : Dans ma salle de classe, ce qui est intéressant, c’est que tu parles vraiment de littératie. Mes blocs sont les situations de lecture et d’écriture qui sont vraiment mélangées entre elles parce que je veux vraiment maximiser l’apprentissage chez mes élèves. Selon la journée dans la semaine, j’ai des centres de littératie, j’ai quatre centres où mes élèves sont en équipes, collaborent ensemble vers un but commun, soit en lecture, soit en écriture ou en communication orale. Le quatrième centre, c’est quand j’ai un groupe avec moi, puis je fais de l’enseignement plus individualisé avec ce groupe-là, selon leurs besoins.

Puis, j’enseigne aussi avec les ateliers d’écriture et je fais beaucoup de lecture interactive. Toutes mes leçons sont autour de ces enseignements, des ateliers d’écriture ou de la lecture interactive. Ensuite, je veux que les élèves fassent un transfert dans leurs écrits ou dans leurs lectures.

Louis : Ok. Wow! Ce sont les élèves qui choisissent ou c’est un horaire ou c’est obligatoire qu’ils fassent les trois ou quatre? Comment tu procèdes?

Gaëlle : C’est un horaire qui est préétabli. J’ai préétabli l’horaire en jumelant les élèves selon leurs forces et selon comment ils peuvent s’entraider entre eux aussi dépendant de chaque centre. J’ai aussi collaboré avec l’équipe école pour qu’on puisse vraiment s’assurer que chaque centre, chaque groupe soit maximisé. D’un groupe à l’autre, d’un centre à l’autre, ce n’est pas nécessairement le même groupe qui se suit dans les quatre centres. Les groupes peuvent changer.

Louis : Ok. Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple d’un centre? Qu’est-ce qui se passe dans un centre de façon plus concrète pour un élève de première et deuxième année dans ta classe?

Gaëlle : Présentement, cette semaine, je donne un exemple de cette semaine, j’ai enseigné la phrase de base à l’aide de la lecture interactive. J’ai créé une histoire, j’ai enseigné la phrase de base. Ça fait déjà quelques jours, voire semaines que je vois le sujet, le prédicat, puis des classes de mots. Dans le centre d’écriture, je leur ai donné des mots mélangés, puis ils doivent replacer les mots en ordre pour structurer une phrase. Ça, c’est un exemple en écriture. En lecture, c’est avec les mots fréquents. Je donne une liste de mots fréquents toutes les semaines. Pour moi, c’est très important que les élèves puissent décoder rapidement ces mots-là.

Louis : Ok. Ce sont des mots de vocabulaire, j’imagine, usuels, que les élèves devraient utiliser ou-

Gaëlle : Oui, c’est ça.

Louis : -c’est en fonction d’un compte ou d’un texte en particulier?

Gaëlle : Non, c’est vraiment les mots usuels. Les mots qu’on utilise le plus souvent, comme beaucoup, toujours, maison, élève, école, ces mots-là. J’ai des mots-étiquettes aussi. Là, c’est plus des mots de vocabulaire, d’orthographe qu’on veut travailler. Dans les centres, je veux vraiment plus développer leur autonomie parce que, puisque moi, je suis avec un groupe d’élèves, c’est des centres de 15 minutes et je veux vraiment passer les 15 minutes avec ce groupe-là, maximiser mon temps avec mon groupe d’élèves. Les élèves sont en centre de façon individuelle collaborative, mais devraient être capables de faire le travail de façon autonome.

Louis : Concrètement, dans une journée, combien de temps on passe à faire ces blocs-là dans ta classe?

Gaëlle : C’est deux fois par semaine. Puis, j’ai deux blocs le matin, deux fois par semaine, donc ça dure environ une heure et demie, puisque je mets aussi un temps de collation. J’ai deux centres en premier, après ça, collation, puis deux autres centres. Il ne faut pas être trop stressé non plus avec le changement, j’ai un bloc de deux heures.

Louis : Là, tantôt, tu as dit au départ que, pas tu mélangeais, mais tu t’assurais que tu combinais lecture, écriture, communication orale. En tout cas, corrige-moi si je me trompe, mais j’imagine qu’il faut connaître son curriculum pour être capable de jouer ou de jongler justement avec ces trois domaines ensemble.

Gaëlle : Oui, c’est sûr qu’effectivement il faut connaître notre curriculum. J’ai eu la chance, comme tu l’as mentionné au début, de travailler au conseil scolaire comme conseillère pédagogique. J’ai eu la chance de jongler dans le curriculum, puis d’essayer de faire des liens entre le domaine de lecture, d’écriture, de communication orale. Il y a beaucoup de contenus d’apprentissage qui se répètent d’un domaine à l’autre, mais qui vont être juste écrits différemment parce que c’est le domaine Lecture, Écriture. Des fois, il faut qu’ils lisent, des fois il faut qu’ils écrivent.

Oui, c’est sûr que je connais le curriculum, mais ça m’a quand même pris plusieurs années à le connaître. Je pense que, pour un nouvel enseignant, puis même moi, cette année, je suis nouvelle enseignante en première et deuxième, j’ai une bonne expérience en sixième année. Le curriculum, je le connais bien en sixième année, mais première ou deuxième, c’est complètement différent. On leur apprend à lire, on leur apprend à écrire. Il y a beaucoup de conscience phonologique. Ce qu’on doit apprendre et ce qu’on doit enseigner en première et deuxième, c’est très différent de la sixième année, mais j’y suis allée un peu à la fois.

Pour moi, je voulais vraiment, par exemple, communication orale, vu que j’ai un niveau double, j’ai vraiment imprimé le curriculum de 1 et 2 en communication orale. Puis là, j’ai comparé les deux pour pouvoir me faire une tête. J’ai fait le même principe avec lecture, même principe avec écriture. Ensuite, en le lisant comme ça, en surlignant, c’est sûr que c’est encore papier-crayon. Je trouve que ça fonctionne quand même très bien de l’avoir physiquement devant nous avec les couleurs. Ça m’a vraiment aidé à me faire une tête, puis à savoir où on voulait évaluer aussi parce que c’est la réalité, il faut qu’on évalue tout ça.

Comment je voulais évaluer ça? Comment j’intègre la triangulation? Comment je fais de l’observation, mais de donner des preuves d’observation aussi aux parents de mes élèves?

Louis : C’est quoi la réaction des élèves si tu utilises cette façon de faire? J’imagine, c’est parce que tu as vu des bienfaits. Qu’est-ce que tu remarques en travaillant de cette façon avec tes élèves?

Gaëlle : Je remarque beaucoup d’autorégulation puis d’autonomie. Mes élèves, surtout, encore une fois parce que j’ai un niveau double, il a fallu, en début d’année, j’avais des deuxièmes années qui savaient lire, une première année qui ne savait pas lire encore, deuxième année qui sait écrire, première année qui ne sait pas écrire. Les deux premières semaines, j’étais vraiment : « Comment j’avance? Comment je peux stimuler mes élèves de deuxième année, mais pas trop surcharger mes premières années? » ou « Comment je peux faire avancer mes premières années, mais pas mes deuxièmes années, je ne veux pas les perdre non plus? »

J’ai décidé de me lancer beaucoup dans les ateliers d’écriture pour ça parce que la différenciation est très facile avec les ateliers d’écriture. Il y a les ateliers de lecture aussi, si jamais il y a certaines personnes qui veulent les utiliser, qui nous aident à développer des habiletés de lecteur chez les élèves. Si je retourne avec les ateliers d’écriture, ça me permettait de– Mes élèves de première année me disaient souvent : « Je ne sais pas écrire, je ne sais pas lire, je ne sais pas comment faire. », mais, dans le fond, c’est qu’ils ne connaissent pas le mécanisme de la lecture ni le mécanisme de l’écriture.

Une fois qu’ils connaissent ce mécanisme-là, ils sont partis, puis ils ont été capables de le faire. Dès la deuxième semaine d’école, mes élèves avaient un livre entre les mains, écrivaient, même s’ils ne connaissaient pas tous leurs sons parce que je continue à enseigner les sons encore, même s’ils ne connaissaient pas toutes leurs lettres de l’alphabet. Je voulais les lancer dans l’écriture et la lecture pour les familiariser avec ce fonctionnement-là, ce mécanisme-là.

Louis : Wow! J’imagine aussi que tu as expliqué la démarche aux parents lors de la présentation, quand tu as présenté ta façon de faire avec les parents. Est-ce qu’il y a eu des réactions? Est-ce que les gens ont été étonnés? Tu as eu des réactions pendant? Est-ce que des parents te disent : « Tu n’as pas d’allure. Mon enfant est super passionné. »? Je ne sais pas. Ou : « C’est très difficile. Non, Madame, changez de méthode. »? [rires]

Gaëlle : [gloussements] Oui, c’est ça, j’ai eu les réactions des parents. Étant nouvelle enseignante aussi dans cette école-là, il a fallu les parents qui apprennent à me connaître comme nouvelle enseignante dans l’école et aussi un fonctionnement qui–

Louis : Un petit peu différent, peut-être?

Gaëlle : Peut-être différent, mais qui suit quand même les balises du curriculum, les qu’est-ce qu’on demande par le ministère. Les parents étaient quand même assez ouverts, puis étaient assez aussi intéressés par cette approche-là. Dans mes rencontres à [inintelligible 00:11:15] pour le bulletin de progrès ou même les rencontres qu’on a eu à l’hiver, j’ai eu de bonnes réactions aussi des parents pour l’amour que les enfants ont pour la lecture ou pour l’écriture. À la maison, ils veulent lire et à la maison, ils veulent écrire aussi. Ça, c’est vraiment un très beau cadeau qu’on peut recevoir comme enseignante.

Louis : Justement, là, moi, si j’étais un enseignant débutant et que j’écoutais ce soir nos conversations, et que ça me tente, je voudrais justement essayer le tout dans ma salle de classe. Quels seraient les conseils que tu pourrais me donner?

Gaëlle : Quand j’ai commencé à changer ma façon d’enseigner la littératie, j’ai commencé avec l’enseignement des éléments d’écriture. Il y a beaucoup de ressources sur les éléments d’écriture, sont dans les guides d’enseignement efficaces aussi, autant du primaire que du moyen. Ça m’a vraiment aidé à cibler la lecture interactive selon un élément d’écriture. À partir de ce moment-là, j’ai vraiment fait un pas à la fois. Ça m’a pris plusieurs années me rendre où je suis rendue aujourd’hui, puis avec ce–

Louis : Tu n’étais pas spécialiste en partant. C’est ça que je comprends?

Gaëlle : Non, absolument pas. J’en ai fait des erreurs. J’ai essayé plein de choses qu’au bout du compte, après ça, je me disais : « Ça n’a pas fonctionné. » Des fois, ça ne fonctionne pas avec ce groupe-là. Cela fonctionnait l’année d’avant, mais ça ne fonctionne pas cette année. D’avoir cette ouverture-là aussi de faire : « Je vais en faire des erreurs. Je vais l’essayer, ils vont apprendre quand même quelque chose. Ils ne vont peut-être pas avoir appris ce que moi, j’avais ciblé comme intention d’apprentissage, mais ils vont avoir appris quelque chose. »

C’est à nous aussi d’avoir cette réflexion-là comme professionnel : « Qu’est-ce qu’ils ont appris, puis qu’est-ce que je peux faire pour les amener où je voulais les amener? »

Louis : Ce que je comprends, là, si je résume bien, puis corrige-moi si je n’ai pas compris. Si j’étais un nouvel enseignant, tu me dirais d’avoir une mentalité de croissance pour commencer parce que ça se peut que des choses que je vais essayer, que ça fonctionne, mais pas nécessairement avec les mêmes objectifs. Mes élèves vont apprendre, mais pas nécessairement autant ou vraiment ce que j’aurais voulu. De ne pas avoir peur d’essayer, ensuite d’y aller par petites bouchées et de se baser aussi sur les guides d’enseignement efficaces qui ont de super bonnes stratégies au départ. Est-ce que j’ai bien résumé?

Gaëlle : Oui, absolument. C’est vraiment très bien résumé.

Louis : [rires] Je suis prêt à justement l’enseigner en première année.

Gaëlle : Vous m’avez bien écouté. Oui, c’est ça. [rires]

Louis : Je voulais parler des élèves en difficulté dans ta salle de classe avec justement les stratégies que tu proposes. Comment est-ce que ça peut aider un élève en difficulté, que pour lui ou elle, ça peut être très difficile?

Gaëlle : J’adore que tu me poses cette question-là parce que c’est souvent un sujet qu’on aborde, l’enfance en difficulté et les apprenants de la langue. Je vais commencer avec l’enfance en difficulté. Ces élèves-là, la façon dont je fonctionne, que ce soit avec les centres, la lecture interactive ou avec les ateliers d’écriture, les élèves restent dans leur zone proximale de développement. Dans les centres, je fais des centres selon leurs forces. Quand moi, j’ai un groupe d’élèves, j’ai un groupe d’élèves qui ont les mêmes forces, qui sont rendus au même niveau, que ce soit en lecture ou en écriture.

Pour que je puisse faire une minileçon avec ces élèves-là et les amener plus loin, mais vraiment qu’on ait un temps à quatre. Parce que mes groupes, on est à peu près quatre ou cinq. Que je peux m’asseoir avec mes quatre-cinq élèves, puis leur faire une minileçon, travailler différemment un à un. Je vais dire un à un parce que cinq élèves, ce n’est vraiment pas beaucoup, puis je peux quand même avoir beaucoup de choses avec eux pendant les 15 minutes. Ensuite, pendant les autres centres ou s’ils sont avec des élèves qui, soit qui ont les mêmes forces qu’eux, ou des élèves qui peuvent aussi amener quelque chose de positif dans leur développement d’idées, par exemple.

En communication orale, dans les centres, j’essaie de placer des élèves vraiment qui viennent de différents endroits pour que les élèves qui sont très francophones soient aussi avec des élèves qui apprennent le français, puis qui ont des bons modèles d’apprentissage français. J’ai une intention en arrière de chacun de mes groupes. Là, maintenant– Oui? Pardon.

Louis : Non, je voulais dire : une intention. L’intention pédagogique, chez vous, est très très présente dans tout ce que tu proposes à tes élèves. C’est ça que je comprends, là.

Gaëlle : Oui, absolument. Vraiment, c’est très important. Je me pose toujours la question : « Pourquoi je fais ça? Pourquoi je l’évalue comme ça? » J’essaie de me mettre dans la tête que– J’essaie de réfléchir si un parent était devant moi, puis me disait : « Pourquoi tu as fait ça? Pourquoi tu l’as enseigné de cette façon-là? », je veux être capable de pouvoir répondre à ce parent-là parce que j’ai été prête mentalement. J’ai eu une intention, il y a une raison pourquoi je fais ça.

Les ateliers d’écriture vont aller chercher aussi mes élèves qui sont en difficulté parce que ça respecte leur zone proximale de développement, toujours. Les élèves apprenants la langue, la lecture interactive, va beaucoup les aider. La lecture interactive lue par l’adulte.

Louis : Gaëlle, on est déjà rendus à la section des questions rafales, donc je te dis un mot, puis tu me donnes une courte réponse. Ok?

Gaëlle : Ok. Je vais essayer une courte. [rires]

Louis : La première question que je te pose, c’est le titre d’un livre que tes élèves adorent?

Gaëlle : Un titre d’un livre. Mes élèves aiment beaucoup Carlos, le carlin cette année.

Louis : Pourquoi, tu dirais?

Gaëlle : Carlos est coquin. J’ai une classe qui s’exprime beaucoup, qui aime ça faire des blagues, puis tout ça. Je pense qu’il y en a beaucoup dans les coquineries de Carlos, le carlin.

Louis : Prochaine question : une ressource à suggérer à tes collègues, personnel enseignant?

Gaëlle : C’est une ressource en lien avec les éléments d’écriture et c’est écrire avec plaisir un trait à la fois parce que chaque chapitre est séparé selon un trait d’écriture. Eux appellent ça des traits d’écriture, c’est des éléments d’écriture, puis il y a des idées d’albums des idées d’activités. C’est vraiment très bien fait.

Louis : Excellent. Prochaine question : une question que tu aurais aimé que je te pose aujourd’hui?

Gaëlle : Je dirais : quel a été mon plus grand défi?

Louis : Chère Gaëlle, quel a été ton plus grand défi?

Gaëlle : [rires] Je pense qu’un plus grand défi, c’est d’accepter que, des fois, ça ne fonctionne pas. Qu’on a mis du temps, qu’on a mis la réflexion, puis que ce qu’on présente comme produit à nos élèves, ça ne fonctionne pas comme on l’avait voulu. C’est d’accepter ça, puis de se relever, puis de faire : « Ce n’est pas grave, on continue, puis on avance. »

Louis : Prochaine question : est-ce que, par hasard, tu aurais une ressource que tu pourrais nous partager justement qui pourrait aider au personnel enseignant qui voudrait essayer les stratégies que tu as proposées aujourd’hui?

Gaëlle : Oui. Puisqu’on a parlé vraiment beaucoup de l’intégration de la lecture, puis de l’écriture dans des blocs, je pense que partager mon horaire pour les enseignants, ça pourrait être une bonne ligne de départ où on pourrait visualiser bien comment ça fonctionne dans la classe pour une semaine.

Louis : C’était justement la section  « Questions en rafale » et on arrive à la conclusion. Tu nous as dit tantôt que, quand tu planifiais des stratégies ou des activités avec tes élèves, il y avait toujours une intention pédagogique.

Gaëlle : Oui. Établir une intention pédagogique, que ça soit une intention qui vienne de vous. Si ça vient nous chercher comme enseignant, ça va être beaucoup plus simple, beaucoup plus facile à enseigner. Par la suite, les élèves vont mieux comprendre, ils vont mieux capter l’information.

Louis : Écoutez, tout le monde, c’était justement les conversations pédagogiques avec madame Gaëlle Dussault-Bacon aujourd’hui. Merci beaucoup, Gaëlle, pour ce temps magique et précieux, où on a parlé de pédagogie dans ta salle de classe. Je vous rappelle, tout le monde, que Gaëlle a donné quatre formations lors des Instituts en continu du Centre franco et que ces dernières sont disponibles, donc vous pouvez aller écouter l’enregistrement sur le site du Centre franco. Merci, encore une fois, Gaëlle et à une prochaine!

[musique]

C’était les Conversations pédagogiques avec des passionnés. Merci d’avoir écouté, et nous vous rappelons que, pour plus d’informations, vous pouvez communiquer avec le Centre franco à l’adresse courriel suivante : info@lecentrefranco.ca.

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Références


Écrire avec plaisir, un trait à la fois de Jessica Saada et Andrée Fortin