
À la rencontre de Patrick Languérand – La formation et le soutien du personnel enseignant!
Épisode 8
Titulaire d’un baccalauréat en éducation préscolaire et primaire de l’Université de Sherbrooke, Patrick Languérand est en train d’enrichir son parcours professionnelle en faisant une maîtrise à l’Université d’Ottawa. Il a eu l’occasion d’élargir ses horizons professionnels grâce à des stages à l’étranger, notamment au Népal et en Équateur.
Fort de ces expériences internationales, il a travaillé comme enseignant titulaire dans les Territoires du Nord-Ouest et en Ontario, où il a également occupé le poste d’enseignant-ressource.
Depuis 2020, il met ses compétences et son expertise au service des éducatrices et des éducateurs en tant que conseiller pédagogique aux services éducatifs du Conseil scolaire catholique Mon Avenir.
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1re partie du balado
Intervieweur : Bienvenue aux Conversations pédagogiques avec des passionnés! Initiée par le Centre franco, cette série de rencontres nous présente des professionnels de l’Ontario français qui excellent en éducation.
[musique]
Aujourd’hui, je parle avec Patrick Languérand. Patrick a fait sa formation comme enseignant à l’Université de Sherbrooke. Ses deux stages en enseignement au Népal et en Équateur ont transformé sa pédagogie. Diplômé, il accepte alors un contrat d’enseignant durant 2 ans dans les territoires du Nord-Ouest pour ensuite venir s’établir dans le sud de l’Ontario. Après avoir été enseignant et enseignant-ressource, il est aujourd’hui conseiller pédagogique au service à l’élève pour le Conseil scolaire catholique MonAvenir. Rencontrons ensemble, grâce à la magie du virtuel, un passionné de pédagogie, Patrick Languérand. Patrick, dans ta bio, à un moment donné, tu m’avais mentionné que tu avais fait des stages à l’étranger. Est-ce que tu peux me parler de ces stages-là et comment ça a influencé le pédagogue passionné que tu es aujourd’hui?
Patrick Languérand : Vraiment comme quand on a fait notre premier stage, c’était au Népal. Là, la différence était assez incroyable entre notre système éducatif et leur système. Ça m’a influencé, puisque, pour ces élèves-là, l’approche qu’on prend fait toute une différence. Pendant mes quelques semaines dans un milieu complètement, je vais dire sans même– Pour les profs là-bas, c’est en mode survie, avec beaucoup d’élèves. L’approche d’empathie, c’est vraiment ce qu’ils utilisent pour réussir à survivre.
Ce sont vraiment des élèves en grand besoin, difficulté à manger chaque jour, difficulté à se loger. Pour eux, c’est vraiment la base. Ça m’a permis, dans certains milieux, dans Toronto, où c’est à ce niveau-là, il faut commencer avec les écoles, comme conseiller pédagogique pour nos élèves qui sont en grand besoin. Toujours, les besoins essentiels qu’on se pose la question : « Est-ce qu’il peut manger? » Sinon, on trouve des fonds pour réussir à faire manger ce petit parce que, sans ça, les comportements qu’on observe, puis même arriver à être prêt à ce que l’enseignant enseigne ou propose sans ça.
Ça m’a permis de voir ça. Si on ne commence pas par la base, on ne pourra pas atteindre– Dans un autre stage que j’ai fait en Équateur, j’étais dans le système français, ça m’a permis vraiment de voir. En plus, c’était un collège privé. Là où il y a beaucoup d’argent, où on investit au bon endroit, on investit dans la formation des enseignants, ça, j’ai vu un énorme bienfait. C’est une fois par semaine ou presque que les enseignants ont une formation et les jeunes restent dans l’école, mais c’est plutôt des éducateurs qui sont avec eux pour s’occuper d’eux. Formation, puis être en avance sur ce qui va se passer en éducation. J’ai vu vraiment de belles choses se faire dans ce milieu-là, en Équateur.
Intervieweur : Aujourd’hui, en 2024, comment on fait? Si je suis une personne enseignante, que je vais être en avant de la parade, qu’est-ce que tu proposerais? J’imagine que, tu nous as dit qu’au Népal, c’était ton regard sur l’élève que, là, tu as vraiment appris. Après ça, tu te retrouves à ton prochain stage, ou est-ce que c’est la formation continue que tu reviens chez vous et tu dis : « Oui, ça c’est super important. » Comment on fait aujourd’hui pour être une personne qui va être pédagogiquement en avant de la parade?
Patrick : Je pense juste que ce que le CFORP offre nous permet d’être en avant de la parade. J’ai un exemple, l’intelligence artificielle, par exemple. Comment on est surchargés dans nos salles de classe, avec toutes les demandes, répondre aux besoins de chaque élève, c’est très important. On voit qu’il y a un impact. Comment on peut y arriver? Si on veut être en avance en intelligence artificielle, si on l’utilise de la bonne façon, ça peut être un outil formidable pour répondre aux besoins de chaque élève.
On le voit là, de bons élèves qui ne sont pas motivés, qui ont de la difficulté, qui ont des échecs répétitifs depuis des années. On utilise présentement l’intelligence artificielle, aussi simple que créer un texte à son niveau, selon ses intérêts. On réussit de belles choses. Ce qui est intéressant avec l’intelligence artificielle, c’est qu’on peut créer plus qu’un texte. On peut demander d’en créer 25, si on veut, en 30 secondes. Je dirais, si on veut être à jour avec des organismes comme le CFORP, pensons à l’intelligence artificielle, allons voir qu’est-ce qui se fait de ce côté-là. On est en plein dedans. On est un peu en avance, là.
Intervieweur : Ça ne fait pas un peu peur, cette intelligence artificielle qui nous est proposée et qui fait en sorte que– Je donne toujours l’exemple, là, d’un élève qui, si je lui demandais de faire la biographie d’un grand explorateur, en l’espace de 12 secondes, il peut me sortir un texte et je peux même lui demander de l’écrire dans un langage d’un élève qui a 10 ans, puis d’ajouter des erreurs dedans, qui fait en sorte que, peut-être que le prof, il ne verra même pas que ça a été créé par l’intelligence artificielle. C’est quoi les craintes qu’on a, puis comment on fait pour parer à ça?
Patrick : Je pense qu’il faut utiliser notre jugement professionnel. Autant lorsque nous avions une ressource achetée en masse pour un conseil, par exemple, qui était mis dans les salles de classe, il fallait aussi utiliser notre jugement professionnel pour vraiment s’assurer que ce qui est dans la ressource correspond aux critères, correspond au curriculum. Je dirais : « Appliquons la même chose, le même jugement professionnel. Après ça, faisons nos recherches aussi avant de présenter quelque chose à l’élève. » Clairement, si 30 secondes avant mon cours, je demande à l’intelligence artificielle de créer mon cours, il se peut qu’il y ait des erreurs. »
Intervieweur : Finalement, ce que tu dis, c’est n’importe quel outil, d’utiliser notre jugement professionnel et aussi d’utiliser notre esprit critique par rapport à qu’est-ce qui est offert. L’exemple, tantôt, quand tu parlais de créer un texte, est-ce que tu l’as utilisé d’autres façons?
Patrick : Oui, tout à fait. Ce qu’on a fait pour des plus vieux, on a demandé aux élèves d’eux-mêmes utiliser l’intelligence artificielle selon les besoins. C’était pour un cours de bio qu’on a essayé. C’est des élèves au secondaire. Le prof a proposé une tâche. On a pris les attentes du prof et on a demandé à l’élève : « Comment tu vas faire pour y arriver? » Ce qu’il a fait, c’est qu’il a demandé à l’intelligence artificielle de résumer, en quelques mots, les attentes du prof écrit sur son papier.
On a fait ça aussi pour des plus jeunes. Le texte du chaperon rouge, par exemple, que le prof avait lu, pour l’élève, il était peu motivé. Ce qu’on a demandé à l’intelligence artificielle, c’est de créer avec des personnages que l’élève aimait. Il y avait des petits comme Pat’patrouille, l’élève aimait vraiment beaucoup ça. On a demandé à l’intelligence artificielle juste d’ajouter des éléments de Pat’patrouille. On a vu vraiment une énorme différence dans la motivation de l’élève.
Intervieweur : Il y a une autre question par rapport à l’intelligence artificielle, j’ai l’impression que, si on veut que nos élèves utilisent l’intelligence artificielle, il faut de pair, en même temps, développer leur citoyenneté numérique. En tout cas, l’intelligence artificielle tout court, j’ai l’impression qu’on peut peut-être exposer l’élève à des dérives ou quelque chose comme ça, mais qu’il faut développer le citoyen. Est-ce que toi, tu as été témoin ou qu’est-ce que tu penses de ça?
Patrick : 100 % d’accord. Je pense que les conseils, même le Ministère, doit rapidement former les éducateurs, former les intervenants dans nos écoles pour développer la capacité de ces intervenants-là à éduquer nos plus jeunes. Je ne pense pas que bloquer les sites, c’est la meilleure solution parce qu’on peut toujours avoir accès par nos comptes privés. Je pense qu’il faut nous éduquer nos profs, éduquer nos intervenants pour qu’après eux ils se sentent outillés pour expliquer, montrer les effets positifs et négatifs de l’intelligence artificielle parce que les jeunes l’utilisent. Sur les réseaux, maintenant, on les voit tous le petit cercle qui nous propose. Les élèves le voient chaque jour et, souvent, ils ne se questionnent pas.
Quand on parle d’habileté de la pensée, travailler ça avec nos élèves, en voici une opportunité. Quand on parle de motivation, nos jeunes vont être motivés parce qu’ils le voient, ils utilisent ça quotidiennement. Un élément que je dirais, je pense que les acteurs de changement sont ceux qui forment. Formons nos intervenants pour mieux les outiller.
Intervieweur : La beauté de ce balado-là, c’est que je peux te poser à peu près n’importe quelle question qui touche. En même temps, je suis complètement d’accord avec toi quant à l’importance de la formation. En même temps, je me rends compte que, sur le terrain, on a de la misère à maintenir le rythme parce qu’encore cette semaine on avait une nouvelle version de la dernière application qui touchait l’intelligence artificielle. Comment on fait, quand on a un rôle de cadre, de s’assurer que tout le monde est au niveau de la formation, est à son meilleur, quand le rythme va très vite au niveau du changement?
Patrick : Tellement d’accord. Quels sont les moyens, moi, en tant que cadre, pour avoir ces notifications-là? Quels réseaux, quels chercheurs pourrais-je suivre pour– Souvent, ce que je vois sur LinkedIn, c’est de petites publications qui résument souvent, en quelques mots au moins, qui me permettent d’enregistrer, puis d’aller voir plus tard. Je pense, se créer un réseau où on peut rapidement se balader pour voir c’est quoi qui se passe, c’est très important de nos jours, puisque ça va très vite.
Intervieweur : Parlons de la création de ce réseau-là. Comment on fait, parce qu’encore une fois, dans mes lectures, à un moment donné, j’ai lu que tout le monde parle de développer les compétences. En Ontario, on appelle ça les compétences transférables. Il y a un chercheur, dont je ne me souviens plus du nom, malheureusement, qui disait que si on les mettait par ordre de priorité, ces fameuses compétences, celle qu’on devrait travailler le plus avec nos élèves, c’est celle d’apprendre à apprendre. Ça va tellement vite qu’il faut que je développe des moyens personnels pour apprendre pour être, encore une fois, la même expression, en avant de la parade. Toi, Patrick, c’est quoi les moyens que tu utilises pour apprendre à apprendre, ou en tout cas, développer ton réseau?
Patrick : Je vais te nommer une chercheure aux États-Unis, on l’utilise beaucoup au CSC MonAvenir, Katie Novak. Elle a des ressources et même des plans de leçons déjà faits pour enseigner le « apprendre à apprendre ». C’est par Katie Novak, en la suivant sur ses réseaux, qui après m’ont permis d’avoir des suggestions d’autres chercheurs, et ton réseau se construit. Je pense que, si on commence avec quelqu’un de solide comme Katie Novak, l’intelligence artificielle [rires] va nous permettre d’aller créer ce réseau-là par des suggestions, par ce qu’elle partage, ce que ses chercheurs-clés vont ressortir dans ses publications, puis ça va nous permettre de nous créer un réseau.
Intervieweur : Cette chercheure nous donne des stratégies pour que les élèves, de façon indirecte, ça nous touche nous autres comme personnes enseignantes, pour développer, entre autres, cette compétence qui s’appelle apprendre à apprendre. Chez nos élèves, est-ce que tu es capable de me donner quelques suggestions qu’elle donne pour que nos élèves maîtrisent cette compétence?
Patrick : Aussi simple que comment organiser l’information, comment gérer mes priorités. Même au primaire, madame [coupure de son], dans la période de français, donne des étapes. Comment je fais pour prioriser ces étapes? Si j’arrive à être bloqué à une étape, quelles sont mes options? Numéro 1, numéro 2, numéro 3. Le numéro 3, c’est souvent l’enseignante, mais avant, il y a 1 et 2, qui est important que chaque élève passe par 1 et 2 pour développer leur autonomie. Vraiment simple, mais c’en est une, par exemple, qui est expliquée dans le livre de Katie Novak. C’est travailler les fonctions exécutives aussi, ça, c’est très important.
Intervieweur : Je veux dire, pour une personne qui n’a pas entendu ce terme, les fonctions exécutives, comment tu expliquerais? C’est quoi, ça?
Patrick : Ça, c’est intéressant parce que c’est dur. Les enseignants-ressources qui vont entendre le podcast vont savoir de quoi on parle, mais pour les enseignants, souvent, on ne sait pas. Rapidement, pour faire une image, fonction exécutive, c’est souvent ce qu’on voit le plus, c’est la mémoire de travail, comment on fait pour retenir une information qui est enseignée par l’enseignant sur le moment.
Nos élèves en difficulté, souvent, dès qu’on enseigne, si on repose la question, ils oublient. L’image que je donne vraiment, c’est celle-ci pour la mémoire de travail, la mémoire à long terme aussi, l’activation aussi en est une. Quand on dit : « Go », le petit ami à gauche qui reste, il n’a pas compris, ça peut être en être une aussi. Rapidement, c’est vers ça que je te résumerais les fonctions, mais il y en a plein d’autres. Ce qu’on voit rapidement, c’est celle-ci.
Intervieweur : J’imagine qu’il y a des stratégies, là aussi, pour permettre à l’élève de les développer, ces stratégies exécutives.
Patrick : Tellement. Je ne me rappelle plus son nom de famille, mais une autre chercheuse– Anita Archer. Elle, c’est vraiment enseignement explicite. Elle dit toujours : « Je fais mon enseignement. Après, on fait le groupe-classe, et tu le fais. » On le fait souvent pour la matière, tout pour ce qui est d’apprendre à apprendre. Est-ce qu’il y a des moments dans ma journée où j’ai des leçons pour enseigner ces stratégies-là? Je fais, on fait, tu fais. Pas juste pour les multiplications, mais aussi pour l’organisation, aussi pour l’activation essentielle, et où dans ma planif, j’insère ces moments-là d’enseignement explicite. Ça, c’est la clé pour voir un effet positif.
Avant que tu passes une autre question, pour nos élèves en difficulté, je pense à la mémoire de travail. Il faut la retravailler, travailler, travailler, mais trois fois n’est pas assez, peut-être 100 fois n’est pas assez. C’est, on parle du cerveau, donc la clé, c’est la répétition de différentes façons, mais les stratégies que je vais enseigner pour l’élève, la mémoire de travail, c’est difficile de travailler ça. L’élève qui a un défi en mémoire de travail va l’avoir toute sa vie. C’est plutôt les stratégies qu’il va utiliser pour compenser.
Intervieweur : En même temps, là, moi, là, je m’imagine enseignant dans une salle de classe, que je viens d’entendre ton balado, et tu dis que la répétition est très importante pour continuer à stimuler cette capacité de rétention. Là, dans ma classe, en même temps, j’ai des élèves que je n’ai même pas besoin de leur dire qu’ils l’ont déjà appris, puis j’en ai d’autres que, même après 100 fois, peut-être que ça va être encore difficile. Je fais quoi?
Patrick : Rapidement, je pense que c’est pour ça qu’ils sont arrivés avec la spirale mathématique. Pour ceux que c’est appris, revoir, réinvestir une notion, ça ne fait jamais de tort. Maintenant, si on peut dire, la CUA, la conception universelle à l’apprentissage est importante. Je dois donner à mes élèves plusieurs options, plusieurs choix, différentes façons dont je vais le partager aussi. Revoir, mais est-ce qu’il y a une façon qu’on peut le revoir? Par exemple, si tu l’as écrit, maintenant, est-ce que tu peux le– Tu prépares un minibalado, comme on est en train de faire pour résumer ce que tu as compris.
Intervieweur : En même temps, comme tu dis, l’élève qui a compris, si j’ai une stratégie un petit peu différente, que j’offre des choix, mais est-ce qu’en même temps offrir des choix parce que, ça, c’est une question qui me taraude depuis plusieurs mois. C’est parce qu’on l’entend beaucoup, la voix de l’élève, donner des choix, et cetera, que l’élève participe de façon active à son apprentissage. Il n’y a pas là-dedans un peu, comme enseignant, personne enseignante, de donner du pouvoir à mes élèves? Si oui, est-ce que c’est facile, faire ça?
Patrick : C’est la grande question.
Intervieweur : Avec toute la pression que j’ai comme personne enseignante, les parents, la communauté, mon école, les bulletins, l’évaluation, puis là, je pourrais continuer.
[musique]
Pour entendre la suite de ce balado avec Patrick Languérand, ou encore pour accéder aux autres balados de la série, visitez le site Internet du Centre franco et consultez l’onglet des formations offertes sous les Instituts 24/24. Enfin, il est toujours possible de communiquer avec nous en utilisant l’adresse courriel suivante : info@lecentrefranco.ca.
[musique]
2e partie du balado
Intervieweur : Bienvenue aux conversations pédagogiques avec des passionnés! Initiée par le Centre franco, cette série de rencontres nous présente des professionnels de l’Ontario français qui excellent en éducation.
[musique]
Aujourd’hui, nous retrouvons Patrick Languérand pour la suite de notre conversation. À la fin de la première partie, je posais la question à Patrick afin de savoir si c’était facile de donner du pouvoir aux élèves. Est-ce que c’est réaliste de dire : « Non, je veux donner du pouvoir à mes élèves. »?
Patrick Languérand : Moi, je dis toujours aux profs : « Le pouvoir que tu donnes aux élèves, entre parenthèses, entre guillemets, c’est plutôt la motivation. » Donner des choix, disons oraux et écrits. L’élève va choisir sa force. C’est juste le motiver. Je suis d’accord avec ce que tu dis, mais l’objectif, c’est motiver tous mes élèves. On va aller même plus loin. Nous, si je ne suis pas un bon orateur, je n’accepterai pas de faire un podcast. Je vais aller choisir, quelque chose qui peut être plus écrit. Même nous, adultes, on le voit, les métiers qu’on fait maintenant, c’est en lien avec notre force.
Est-ce qu’on devrait peut-être l’appliquer plus tôt? Si on parle de l’approche entrepreneur, on est en train de montrer à nos élèves : « On va voir tes forces. » Les pays auront sans relâche, de gauche à droite–
Intervieweur : Non, ça va, je te suis.
Patrick : On parle même maintenant que, dans un pays, ne devrions-nous pas miser sur les forces des élèves? Parce que, de toute façon, les chances sont vraiment élevées que l’élève se dirige vers ses forces. On avait eu cette grosse conversation-là. Ça venait de chercheurs qui me– Le nom, je ne m’en rappelle plus, quelqu’un de Vancouver, peut-être que ça me reviendra. C’est elle qui l’a amené, qui disait : « Si l’on mise sur les forces d’un élève, il va être motivé, il va développer ses forces. » C’est ça qu’on veut parce que ça va permettre, si on parle plus tard d’un classement, au lieu de pendant des années, travailler–
On ne dit pas d’exclure ou ne jamais exposer l’élève, mais la belle expression québécoise, « Taper sur le clou », est-elle efficace? C’est la question qu’on se pose.
Intervieweur : Je suis encore en mode analyse de ce que tu viens dire par rapport que, finalement, ce n’est pas une question de pouvoir, mais c’est une question de motivation. C’est intéressant, ça, je trouve. Parce que, là, vraiment, donner des choix à mes élèves, est-ce que ça m’enlève quelque chose comme prof ou ça permet justement aux élèves de se retrouver dans la demande que je viens de faire?
Patrick : Il y a un exemple, aujourd’hui, qui m’est arrivé intéressant. Notre élève, première année, vient statuer, donc il fugue. Okay, c’est sa façon de s’autoréguler de ça. C’est difficile de le ramener. Aujourd’hui, on essaie une stratégie, on lui donne deux choix. Par contre, s’il veut avoir les deux choix, c’est des activités préférées. Il choisit son choix aujourd’hui. Il a choisi. Il y a un petit tableau effaçable, mais les crayons qui allument dans le noir. Très motivant. On lui dit : « Parfait, on va aller au petit tableau. Par contre, avant, tu dois retourner dans la classe. »
Il y a eu un choix. Il y a eu le contrôle, mais l’adulte vient dire : « Par contre, la consigne que je te demande, on ne peut pas courir partout dans les corridors. Tu y retourneras. » L’élève pourra avoir le tableau et accepter. Contrôle du point de vue de l’adulte, pourrait dire : « Moi, je ne veux pas. » Finalement, tu as contrôlé, tu as juste motivé l’élève. Au final, l’adulte dit : « Moi, je veux que l’élève, pour sa sécurité, soit dans la classe. » Qui a gagné? Je dirais que c’est l’adulte parce que l’élève est retourné dans la classe.
Intervieweur : Oui, c’est très intéressant, ça, je trouve, parce que la pédagogie déborde. Parce que, là, on parle de pédagogie depuis le début et l’on se rend compte qu’être passionné de pédagogie, puis je le sens chez toi beaucoup parce que, là, tu dis : « J’ai lu. J’ai essayé des choses. Je suis très conscient de ce qui se passe dans mon milieu. » Quand on regarde ça, passionné de pédagogie, est-ce que ça veut dire aussi prendre des risques? Si oui, comment tu gères ça, toi, le risque pédagogique?
Patrick : Je pense que, pour gérer le risque, au début, c’est avoir une équipe solide. On se met toutes au même niveau au départ. Surtout, comme conseil, quand j’arrive ici, la chose qu’on fait, c’est : « Okay, l’objectif, c’est de cibler le besoin, votre besoin. » Après, en équipe, on va prendre ce risque et observer. Ça sera peut-être positif ou négatif. Après, on s’ajuste. Je pense qu’en équipe, pas seul, on prend le risque. La direction est d’accord. La direction a suggéré aussi, mais a aussi écouté son équipe, puis a été flexible : « Okay, on prendra ce risque et on verra le résultat. »
On s’entend, dans la mesure où c’est légalement acceptable, où ça respecte les règles, ça respecte tout le cadre. Je pense que, si l’équipe est d’accord, je dis : « Okay. » Quelqu’un suggère quelque chose, puis si la personne est pour l’idée. Ce n’est pas nécessairement moi, mais ça peut être l’enseignant qui suggère quelque chose. Parfait, ça fonctionne, on essaye, mais nous sommes constants. Pour nos élèves, la constance, c’est la priorité. Si un adulte change, qu’est-ce que l’élève va faire? Ça, c’est du comportement à la base.
Constance, même dans la prise de risques et équipe. Parce que seul, c’est difficile. Avec autant d’éléments dans une salle de classe, c’est difficile.
Intervieweur : Oui. Ça m’amène à cette expression que, en français, « penser en dehors de la boîte ». Moi, je l’ai transformé un petit peu parce que, tantôt, tu parlais– On va prendre une décision en fonction du cadre ou en fonction de la culture. Où est-ce qu’on est finalement? Moi, j’ai changé un petit peu l’expression en disant que penser à l’intérieur de la boîte et pousser les murs. Parce que tu auras toujours des cadres. Veut, veut pas, tu auras toujours un certain cadre. Étais-tu capable de développer ta créativité à l’intérieur de– Think inside the box and push the walls. [diaphonie] Oui, vas-y.
Patrick : La boîte est ta classe. Je vois l’image de ma classe.
Intervieweur : Ça peut être ta classe, ça peut être ton école, ça peut être ta personne. Il y a quelques jours, j’avais trouvé ça absolument incroyable, il avait dit : « En plus, si on est capable, à ces murs-là qu’on vient de pousser, d’ajouter des fenêtres pour qu’on puisse voir qu’est-ce qui se passe à l’extérieur, ça devient encore plus intéressant. » Parce que peut-être que je ne pousserais pas. C’est un mur gauche, là, autant. Parce que, quand j’ai regardé dehors, il y avait quelque chose qui disait : « Si tu pousses, bla bla bla– »
Là, je vais pousser peut-être– Oui, d’être super conscient en son milieu, mais en même temps d’être capable d’avoir ce regard à l’extérieur pour pouvoir cheminer, puis modifier certaines situations, en tout cas arriver à ses fins. Là, ça m’amène à une question, mon cher Patrick, par rapport à toi qui as voyagé, qui as fait des stages à l’étranger, qui as maintenant quelques années d’expérience. Qu’est-ce que tu dirais à une personne enseignante qui, en septembre, va commencer à enseigner?
Patrick : Excellente question. Moi, ce que je dirais, ça revient à ce qu’on disait tantôt. Le curriculum avec toutes les années d’expérience– Puis, les plus chevronnés pourront dire : « C’est rare qu’on est capable de couvrir tout dans une– » Par contre, apprendre, ça, pour l’élève, c’est important pour ses futures classes ou son futur. L’objectif, c’est que l’élève soit capable de s’adapter aux changements. Est-ce que mes élèves, dans ma salle de classe, sont capables de s’adapter aux changements? Je le vois souvent quand le prof quitte pour une journée ou s’absente pour une formation, est-ce que ses élèves connaissent les stratégies?
Quand le prof s’absente, puis c’est un gros bordel, on peut se requestionner : « Est-ce que mes élèves sont outillés? » Ça, je dirais aux profs : « Travaille sur ça. » Outiller mes élèves, académiquement, mais plutôt sur le « Apprendre à fonctionner ». Puis, plus on le fait en amont, plus on est constant, quand les mois passent, le bénéfice est assurément [rires] positif.
Intervieweur : Plus grand.
Patrick : Plus grand. Puis, je dirais aussi ce que tu disais tantôt, prendre des risques. Prendre des risques veut dire aussi, des fois, ne pas prendre le bon choix. C’est : « Okay, on s’adapte. Soyons flexibles. » L’objectif, c’est l’élève– Ça, c’est vraiment important de se le rappeler, l’élève ou les élèves– Ciblons ça. Puis, le choix qu’on aura pris, ça ne sera peut-être pas le meilleur. C’est okay, ajustons-nous, ne gardons pas ce choix.
Intervieweur : Ça aussi, on l’entend souvent, de ne pas avoir peur de faire des erreurs, mais est-ce que, dans le monde de l’éducation, c’est réaliste quand on dit ça? Parce qu’on est quand même sur la sellette. On est en avant. C’est nous autres qui faisons le show. Est-ce que c’est vrai, ça, qu’on peut faire des erreurs?
Patrick : Même si je te disais, non, j’en vois quotidiennement. Puis, c’est okay, même moi, on en fait tous des erreurs.
Intervieweur : Oui, moi aussi [rires].
Patrick : Oui, c’est normal. En fait, moi, je vois, c’est quand même tout à fait juste. C’est vraiment ça. C’est très important de voir, de s’analyser et de modifier, et d’être ouvert à ce que les intervenants et nos collègues aussi nous suggèrent.
Intervieweur : Comment on fait pour durer? Parce que les statistiques le disent, un prof qui commence, là, il y a un haut taux, après deux, trois ans. Ou est-ce que : « Bye bye, la visite. Là, je vais faire d’autres choses dans ma vie. » Comment on fait pour durer?
Patrick : C’est drôle, puis ça, c’est avec le territoire du Nord-Ouest que j’ai vu ça. Pour eux, on s’entend qu’ils sont isolés, pas beaucoup de choses à faire au territoire. Il y a une pratique que les profs faisaient. Le samedi, beaucoup de profs se rassemblaient à l’école. Okay, je ne dis pas de se rassembler à l’école, mais, en fait, ça m’a amené à comprendre qu’ils développaient leur sens d’équipe. L’école, le samedi, était un prétexte. On ne travaillait pas vraiment, oui, mais finalement, c’est développer l’équipe.
Je vais aller t’aider dans ta classe pour ton nouveau projet qui m’amènera à dire : « Hé! Je vais en venir avec mes élèves. » Donc, équipe. Tout seul dans ta salle de classe, impossible. Quelque chose que je vois qui fonctionne, j’ai un même niveau avec ma collègue : « Suis-je obligé d’enseigner toutes les matières? » Là, je pense plus aux primaires. Quand ma collègue a le même niveau que moi à côté, quelles sont nos forces? Comment on peut se diviser la tâche? Est-ce que c’est possible? Peut-être pas, mais comment je peux alléger mes tâches en travaillant en équipe, à la place de tous faire la même chose en même temps?
C’est pour ça que j’ai référé au territoire parce que– Je ne vous dis pas de travailler le week-end, mais ce qui m’a amené à comprendre que les gens, et c’était une excuse parce qu’il y a moins de choses à faire, disons, de se rassembler à un endroit pour développer notre équipe. C’est ça. Je pense que c’est très important de parler, de faire des activités avec nos collègues, d’essayer du moins d’être en collaboration. Je pourrais le dire une autre fois [rires]?
Intervieweur : Parce que, finalement, il va y avoir des hauts et des bas. Peut-être qu’aujourd’hui je suis dans un haut, mais que ma collègue à côté a besoin juste d’un petit bonjour, un petit quelque chose qui va faire en sorte que ça va la motiver ou en tout cas lui donner un petit peu d’énergie. Inversement, c’est la même chose. À un moment donné, ça va être à mon tour dans la classe de vivre peut-être une situation difficile. Puis là, parce que justement, comme tu dis, j’ai développé des relations professionnelles avec des collègues, ça fait en sorte que ça va être plus facile.
Même si c’est difficile, ça va être plus facile à vivre des situations parce qu’on a travaillé l’équipe et je ne suis pas seul dans mon bateau.
Patrick : Là, avec la technologie, c’est formidable. Quand tu te développes– Je vois des profs qui ont travaillé en collaboration dans une école, quelqu’un déménage– là, c’est bien parce que ton réseau se multiplie. Cette personne-là, à distance, est en train de créer des choses avec son école, mais comme tu avais une collaboration professionnelle avec cette personne, maintenant, c’est multiplié parce que vous avez deux milieux, et ça continue. À moyen terme, tu auras moins de planifs, tu auras moins de charge parce que tout le monde va travailler au sein de la formation.
Je pense que ça, c’est un élément que je vois quand tu restes dans ta salle de classe, la porte fermée. C’est beaucoup de travail parce que tu n’as pas la chance d’aller chercher l’effort des autres.
Intervieweur : Alors, prends le risque, ouvre ta porte un petit peu.
Patrick : Oui.
Intervieweur : Va visiter, puis accueille, et puis, potentiellement, ta journée, ou en tout cas ta charge, va être moins lourde.
Patrick : Accueille l’enseignant, ou peut-être accueille l’aide-enseignant. Des fois, c’est la TRS qu’on appelle. Accueille. Peut-être que cette personne-là– accueille aussi, souvent je vois que, quand on accueille au même niveau– Professionnel de l’enseignement, si on accueille tout le monde au même niveau, ça va. Je vois aussi du côté des directions, quand les directions vont dans les salles de classe et se considèrent au même niveau que les intervenants en éducation, la collaboration est énorme.
On enlève la supériorité, on enlève les échelons parce que notre objectif, c’est l’élève. Je vais dire : « Que je sois enseignant ou aide-enseignant, parfois, j’ai des qualités qui sont différentes, souvent même, qui vont répondre aux besoins des élèves. » Ouvrons la porte à plusieurs, parce qu’il y en a du spécialiste dans une école qui passe. Profitons de toutes ces personnes-là.
Intervieweur : Toi, mon cher Patrick, c’est quoi tes prochains– Tu rêves à quoi pédagogiquement?
Patrick : Ça, c’est une grosse question. Pédagogiquement?
Intervieweur : Oui, parce qu’on est toujours dans le balado des profs passionnés de pédagogie [rires].
Patrick : Si je te dis, avec la motivation, moi, ce que je rêve, c’est que nos établissements scolaires soient des mini– comme là, au Québec, j’observe beaucoup les écoles-laboratoires, où j’ai un jardin, où j’ai une cuisine. Je vois nos élèves qui ont des défis. Si c’était du concret, si j’avais des stations de LEGOMC, où je pouvais construire, essayer d’en jouer comme une minisociété, pas des vieux bâtiments qui manquent de fenêtres, qui n’ont pas d’air climatisé. Je vois là des– Peut-être que je rêve, mais je pense qu’on est rendus là si l’on veut rejoindre notre génération qui a besoin de bouger.
Aussi, je pense qu’on est rendus à se questionner sur l’utilisation de la technologie. On le sait qu’on a créé des dépendants. Comment on fait pour régler ce problème à l’école? Je le vois beaucoup au secondaire, mais aussi au primaire, la technologie est une dépendance. Comment on fait pour vivre avec ça maintenant? Ça, il va falloir aussi se questionner énormément.
Intervieweur : Là, tu es allé de façon générale au niveau de rêve, mais toi, comme pédagogue, c’est quoi ton rêve plus concret à ta personne?
Patrick : Finir ma maîtrise [rires].
Intervieweur : Okay, d’accord.
Patrick : Finir ma maîtrise je suis activement dans le processus, donc c’est l’année prochaine. Puis après, peut-être aller vers un poste de leadership. Ça serait une prochaine étape.
Intervieweur : Okay. Puis, pendant cette balado, parce qu’on arrive à la fin assez rapidement, il faut dire, est-ce que tu aurais une ressource à nous partager? Parce que tu as parlé de plein d’auteurs, mais est-ce qu’il y en a une que tu t’es dit : « Oui, celle-là, ça vaudrait la peine qu’on la regarde de plus près. »?
Patrick : Puisque, là, je suis vraiment avec les élèves ayant des besoins, on l’utilise présentement, j’ai découvert, c’est l’approche Montessori en orthophonie de Christine Nougarolles. La maison d’édition, c’est De Boeck Supérieur. C’est européen. Ce que j’aime de cette ressource, c’est vraiment qu’on parle de troubles d’apprentissage, on parle de troubles du langage, donc des moyens concrets pour donner la base à ces élèves-là. Puis, ils passent par Montessori, par le jeu et à tous les niveaux.
Pas seulement pour les petits. Parce que, souvent, on associe Montessori pour la petite enfance. Dans l’approche Montessori en orthophonie, tu peux appliquer ça pour tous les niveaux. Un exemple rapidement qu’on a testé dans une école, à Aurélia, l’élève, base du langage, pas motivé, mais adore la ferme. Tu vas littéralement construire une ferme avec tous les petits animaux. On est en train de jouer, on est en train vraiment– Si l’élève est plus vieux, juste énumérer pourquoi il aime la ferme. L’élève aime les chevaux, on est en train de construire l’étable des chevaux. Là, à côté, on a construit plein de petits tiroirs, les petits tiroirs que tu peux acheter au Dollarama, et tu mets tous les mots.
Avec ces mots-là, toujours en pensant par les chevaux, on va construire des phrases. On s’entend que c’est pour un élève plus vieux, mais on pourrait pour un élève plus jeune avec la ferme, aller vraiment plus bas. C’est vraiment par le jeu, par l’intérêt de l’élève, qu’on arrive à travailler le langage.
Intervieweur : Wow! C’est intéressant, ça. Tu me rappelles le titre encore ?
Patrick : Oui, c’est l’approche Montessori en orthophonie. L’autrice, c’est Christine Nougarolles. Nougarolles, deux « l » à la fin, pour ceux qui veulent l’utiliser. Aussi, ce qui est intéressant, c’est que, sur le site de l’ordre des enseignants, on a accès à la bibliothèque, et le livre est disponible en ligne. Si tu veux le consulter avant de l’acheter, tu peux aller sur le site de l’ordre et tu y auras accès.
Intervieweur : Dernière question, c’est promis : Si tu avais à résumer notre conversation aujourd’hui, qu’est-ce que tu dirais comme conclusion ?
Patrick : Pensons plus à la motivation de nos élèves et questionnons-nous, si j’ai bien dit le mot, plus souvent dans l’année sur les intérêts de chacun de nos élèves. Comment je pourrais faire pour aller davantage tirer des intérêts pour l’appliquer après ? La base, mais je vous le dis, puis on l’a testé, ça fonctionne. Souvent, en plus, surtout quand on voit les mêmes groupes d’âge, quand on a le même groupe d’âge, les intérêts sont similaires. Ce qui passe à la télé, ce qui se passe sur Internet, sauront pour souvent– et comment on peut après l’appliquer et modifier un peu nos leçons en lien avec l’intérêt. Motivation, le mot qui conclut.
Intervieweur : Écoute, Patrick, je pars de cette balado avec justement ce mot-là, motivation. Je le savais au départ. J’étais très motivé de te rencontrer parce que je savais qu’on aurait une super belle conversation au niveau de la pédagogie. Je me rends compte qu’on a voyagé, on est allés au Népal, on est allés en salle de classe, on a parlé de compétences transférables et plein d’autres choses. Moi, il me reste seulement à te dire merci beaucoup. J’anticipe déjà le prochain enregistrement un jour, peut-être. Merci, Patrick.
Patrick : Merci beaucoup. À la prochaine.
[musique]
Intervieweur : Merci d’avoir écouté ce balado. Pour avoir accès aux autres balados de la série, visitez le site Internet du Centre franco. Vous pouvez aussi avoir accès aux balados sur Spotify. N’oubliez pas, enfin, il est toujours possible de communiquer avec nous en utilisant l’adresse courriel suivante : info@lecentrefranco.ca.
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